- racket
-
• 1930; mot angl. amér.♦ Anglic. Extorsion d'argent par chantage, intimidation ou terreur. ⇒ rançonnement. Gang qui se livre au racket. — Par ext. Racket scolaire, entre enfants, pour obtenir de l'argent, des vêtements... ⊗ HOM. Raquette.racketn. m. (Américanisme) Extorsion de fonds par intimidation, terreur ou chantage.⇒RACKET, subst. masc.Extorsion d'argent ou d'objets, le plus souvent répétée et organisée, obtenue par chantage, intimidation ou violence. Spartacus du « racket », son Crazy Jo imite en bon cinéphile Bogart et Richard Widmark, sauve deux gamins en mauvaise posture (Le Nouvel Observateur, 26 janv. 1976, p. 12, col. 1). On aurait dit une mauvaise série de la télévision américaine: des patrons de bar ont exhibé de sous leur comptoir des armes anti-racket. Le reportage ne se passait pourtant pas à Los Angeles, mais à Grenoble (Le Point, 4 déc. 1978, p. 128, col. 2).Prononc et Orth.:[]. Homon. raquette. Étymol. et Hist. 1. 1931 « entreprise d'extorsion, d'intimidations et de chantages » (CENDRARS, trad. F. D. PASLEY, Al Capone le Balafré, Paris, Au Sans Pareil, p. 71 ds Doc. DDL); 2. 1938 « association de malfaiteurs, organisation exerçant systématiquement ce chantage » (Paris-Soir, 19 août, 3c, ibid.). Empr. à l'anglo-amér. racket (1928 ds NED Suppl.2), spécialisation de sens de l'angl. racket « tapage, tintamarre, désordre » (1565 ds NED) d'orig. obsc., et att. en arg. dep. 1812 pour désigner une activité, une ruse particulière dans le monde des malfaiteurs (NED).DÉR. Racketteur, subst. masc. ,,Maître-chanteur, malfaiteur qui extorque des fonds sous la menace`` (GILB. 1980). [Il] avait 38 ans. Souteneur, racketteur, il était mêlé aux milieux de Lyon, Grenoble, Avignon (L'Est Républicain, Magazine dimanche, 14 août 1983, p. 10, col. 3). — [], [-ke-]. — 1res attest. 1930 citat. de l'angl. racketeer pour désigner un tueur à gages (MORAND, New-York, p. 80), 1931 racketeer « gangster spécialisé dans le rapt » (CENDRARS, op. cit., p. 94 ds Doc. DDL), 1938 racketter (Paris-Soir, 20 août, 2b, ibid.), 1956 racketteur (L'Aurore, 6 nov., 12e, ibid.); de racket (suff. -eur2) p. adapt. de l'anglo-amér. racketeer « membre d'une organisation de malfaiteurs, personne se livrant à une activité criminelle par la violence et l'intimidation » (1928 ds NED Suppl.2), à distinguer de l'angl. racketer « personne bruyante, celui qui fait du tintamarre » se rattachant au sens premier de racket.racket [ʀakɛt] n. m.ÉTYM. 1930; mot angl. des États-Unis.❖♦ Américanisme. Extorsion de fonds, par chantage, intimidation ou terreur, pratiquée par une association de malfaiteurs. ⇒ Rançonnement. || Une affaire de racket. || Ce gang se livrait au racket et mettait à l'amende tous les commerçants. || Un racket international.1 Ça devait être des terreurs de banlieue qui se croyaient des dons pour le rackett (sic).Albert Simonin, Touchez pas au grisbi, p. 111.2 (…) après tout je fais figure de pigeon dans le débat et que s'il a neuf enfants, le frère, pour excuser son racket, les miens ont aussi quatre bouches.Hervé Bazin, Cri de la chouette, p. 42.❖DÉR. Racketter, racketteur.HOM. Raquette.
Encyclopédie Universelle. 2012.